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Lorsque ta passion peut devenir ton métier
 Je m’appelle Joanie Richard et je suis en 5e secondaire cette année. Depuis que je suis toute petite, je n’ai toujours voulu faire qu’un seul métier et c’est celui d’enseignante. Beaucoup diront que c’est soit un métier comme un autre, soit un métier dans lequel je ne réussirai jamais à m’épanouir complètement surtout à cause de la réputation que cette profession a depuis quelques années. Je me fais souvent dire « Bonne chance ! » lorsque je dis aux gens le métier que je veux faire, car ils pensent que je n’y arriverai pas ou que j’idéalise peut-être un peu trop cette profession. Par contre, cela me pousse juste à leur montrer qu’ils avaient tort et à vraiment devenir enseignante pour leur prouver que ce métier n’est peut-être pas tous les jours facile, mais que cela reste un emploi exceptionnel. Plusieurs personnes de mon entourage, même si elles sont conscientes de la difficulté de cette profession, me répètent sans cesse que l’enseignement est quelque chose d’inné chez moi.
J’ai toujours aimé prendre soin des enfants, je suis même devenue animatrice de camp de jour cet été pour pouvoir passer du temps avec eux. Je l’ai aussi fait pour confirmer mon choix et je peux dire que je ne m’étais pas trompée. Il est certain que je veux faire un métier dans lequel on est en contact avec des enfants et dans lequel on agit comme un mentor pour eux. Des gens qui sont en contact avec moi depuis mon tout jeune âge vous le diront: ils voyaient déjà en moi un leadership et une patience indispensables à l’enseignement. De plus, dans mon parcours, j’ai eu des gens qui m’ont permis de comprendre exactement ce que je voulais. En effet, je savais que je voulais travailler avec des enfants, mais je dirais que j’ai été exactement sûre de mon choix seulement en 6e année du primaire, même si cela faisait déjà plusieurs années que je disais que je voulais être enseignante. Ma décision s’est surtout prise grâce à mon enseignante de 6e année, car elle m’a fait découvrir tous les bons côtés de ce métier, mais surtout la relation incroyable qu’un
enseignant peut avoir avec ses élèves. C’est après avoir eu cette enseignante qui se reconnaîtra si elle finit par lire ce texte que mon choix s’est confirmé, car je voudrais être comme elle et apporter à mes futurs élèves tout autant de réconfort et de plaisir à venir à l’école qu’elle m’en a apporté lorsque j’entrais dans sa classe. Pour finir, je compte tout faire pour réaliser mon rêve. Au plaisir de travailler avec les enseignantes de l’école primaire la Feuille-d’Or de Lambton dans quelques années !
serrement de cœur. Pour donner un exemple concret, nous pratiquons toutes les deux un sport ensemble, soit, le « Swimming Club », comme on s’amuse à l’appeler. Lorsque le moment sera venu de partir pour les études, il ne sera plus possible de passer du temps ensemble autant qu’avant. Nécessairement, on se fera de nouvelles connaissances, chacune de notre côté dans des villes assez éloignées. Chacune, nous recommencerons à nager dans une nouvelle piscine et avec de nouvelles personnes. Chacune, nous cohabiterons avec des gens différents. Chacune, nous aurons à nous adapter à un milieu qui nous est inconnu. Malgré tout, chacune de nous gardera contact avec l’autre pour ainsi se soutenir dans cette vague de changement. C’est là que le principe de « vivre ensemble » entre en jeu. Nous aurons à apprendre à vivre avec notre nouvel environnement, tout en nous assurant de conserver les liens avec les personnes qui nous sont chères.
  Intégration après la transition
Vivre ensemble. Qu’est-ce que cela peut insinuer en vous ? Tout le monde peut le voir sous un angle différent, mais au final, c’est ce qui nous permet d’avoir un monde sain, équitable et ouvert. Malgré les changements qui peuvent survenir lors d’une vie, vivre ensemble nous permet toujours de revenir à la base et de surmonter les enjeux. En tant qu’élèves de 5e secondaire, notre avenir fait partie courante de nos pensées et gestes. Toute décision peut avoir un grand impact sur les années à venir. Tout commence lorsque l’on décide de quitter le nid familial, une foule d’inquiétudes nous traversent l’esprit. Il est primordial de s’intégrer dans un nouvel environnement, même si on se sent déraciné et dépaysé du confort de chez soi. Même si notre mode de vie est affecté, nous nous devons de nous recentrer sur nous-mêmes et de faire face à la nouveauté. Faire de nouvelles connaissances dans notre nouveau milieu peut nous aider à nous sécuriser et à nous sentir en contrôle. Il est important de ne pas vivre cette transition
dans la solitude. S’intégrer autant avec les gens de son programme qu’avec ceux avec qui on cohabite permet de réaliser que l’on n’est pas seul. De plus, il est important de garder contact avec nos proches et nos anciens amis pour leur faire part de nos craintes. La plupart d’entre eux vivent ou ont déjà vécu ce même type de situation, ils sont donc une bonne source de soutien. De cette façon, on ne garde pas cette accumulation de stress, d’anxiété ou d’angoisse à l’intérieur de soi. Vivre ensemble peut donc autant se faire à petite échelle avec ceux qui nous entourent ou à grande échelle avec ceux loin des yeux, mais près du cœur.
Pour notre part, nous avons des projets très distincts l’une de l’autre. Cela occasionne aussi que l’on devra partir à des endroits très séparés. Considérant que nous sommes amies depuis plus de 8 ans, ne plus se côtoyer représentera une coupure douloureuse dans nos vies. Cela va susciter de nombreuses émotions passant de la nostalgie au
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Joanie Richard
5e secondaire
Ariane Montminy et Florence Charland
5e secondaire
ZIG ZAG - La voix des jeunes de la MRC du Granit SECONDAIRE




















































































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