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  Immigrants
Adèle Létourneau-Vachon, 2e secondaire, Lac-Mégantic
Revenir vivant à la maisonnée
Était une véritable prospérité
Dont plusieurs n’ont pas pu hériter
Tout ce danger pour aller chercher à manger!
Nous quittions notre foyer
Sans savoir si nous pourrions y retourner La question n’était pas : « Qu’est qu’on va souper? »
Mais si nous allions avoir à manger.
La guerre faisait de nombreux ravages Corps d’hommes et de femmes
de tous les âges
Gisaient sur le sol, inanimés
Voyant que leur âme les avait quittés.
Tout ce danger était infini
Nous ne pouvions plus vivre dans cette justice en pénurie
Nous sommes donc partis
En espérant trouver le paradis.
Nous avons traversé l’océan en furie Sur un bateau gonflable tout petit Nous avons risqué nos vies
À la recherche d’un meilleur pays.
À notre arrivée, beaucoup
nous trouvaient dérangeants
Plusieurs nous traitaient de sales musulmans De terroristes, de sales chiens errants D’autres nous disaient même de retourner en Iran.
Nous n’avions rien pour nous chausser Le langage ne nous était pas familier Tout ce que nous avons souhaité Était de retourner dans notre foyer.
Aujourd’hui encore, on continue
de nous insulter
Mais je commence à m’y habituer
Je pense qu’après toute cette souffrance Nous méritons un peu plus de bienveillance!
La bienveillance
Catherine Talbot, 5e secondaire, Sainte-Cécile-de-Whitton
    Combien de fois vos parents vous ont-ils forcés à aller voir grand-maman et grand-papa? Ce moment où on vous emmenait pratiquement de force dans l’auto parce que ça ne vous tentait pas d’y aller. Étant jeune, « il n’y a rien à faire » et «c’est plate» étaient nos meilleurs arguments. Cependant, vous ne vous rendiez pas compte à quel point ils étaient heureux de vous voir. C’est donc de cela que j’aimerais
vous parler dans mon texte aujourd’hui : la bienveillance envers nos aînés.
La bienveillance, ça as-tu pas l’air compliqué ce mot-là! Pourtant, la bienveillance c’est seulement d’être là et à l’écoute d’autrui. Donc,
comment pourrait-on faire pour être bienveillant envers nos grands- parents? Aller les voir et discuter? Selon moi, la meilleure option serait d’aller partager un repas avec eux, même si vous et moi savons très bien qu’aller manger chez grand-maman
est synonyme de prendre dix livres en une seule et unique soirée!
Par contre en temps de pandémie, ce n’est pas le choix le plus sécuritaire. Cependant, aujourd’hui, nous avons accès à toutes sortes de technologies. Aller leur écrire un message sur Facebook, ce n’est pas plus long que d’aller regarder une vidéo sur Tik Tok. En espérant que grand-maman ne te réponde pas sur son mur... Sinon, tu pourrais leur téléphoner sur leur bon vieux téléphone de maison. Cinq minutes, c’est pas trop demander... Même si pour toi ça ne change pas grand-chose, tu pourrais être surpris à quel point ça peut totalement changer leur humeur de la journée. Être bienveillant envers nos aînés c’est facile, il s’agit juste de prendre un cinq minutes pour le faire.
Avec ce que je viens de t’expliquer, on comprend alors que la seule chose compliquée dans la bienveillance c’est le mot lui-même. Je t’invite donc, pour terminer, à poser une action de bienveillance pour grand-papa et grand- maman. Ça peut être une chose que j’ai nommée dans mon texte ou une de tes idées, l’important c’est que ça leur fasse chaud au cœur et que tu leur donnes le goût de sourire.
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    ZIGZAG La voix des jeunes de la MRC du Granit Secondaire-Opinions et sensibilisation
    




























































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